L’Occident, toujours en retard de plusieurs siècles,
au moins, n’a presque rien vu de tout ça, rien entendu, rien appris... Au
Japon, depuis quelques années, Miku Hatsune, une artiste virtuelle à la voix de synthèse, hologramme agressivement sexy
de rigueur, s’est rapidement hissée est au sommet du top 50 ! Ses
concerts, en live, se jouent à guichets fermés et rassemblent des foules immenses et hystériques. Nul doute que cette exception sera bientôt la règle :
certains travaillent déjà, me dit-on de manière tout à fait convaincante, à patiemment
concevoir des algorithmes sophistiqués susceptibles de décortiquer, en vue de
nous en proposer de plus efficaces, les mélodies, les harmonies et les rythmes
les plus à même de nous satisfaire en stimulant au mieux, et au plus vite, la
biosynthèse cérébrale de la sérotonine… Nous y sommes presque, paraît-il.
Au-delà, un horizon aujourd’hui encore insoupçonné se dévoile ! Dans
quelques années, il est à craindre, ou peut-être même à espérer, hélas, - si
vous voyez ce que je veux dire… - que nous ne lisions plus guère que des
fictions entièrement construites et imaginées par des robots. A la vitesse où
va le monde, prenons le pari, mes ami-e-s, que le prix Goncourt 2027 pourrait
bien consacrer une nouvelle race d’écrivains.
Et, si vous voulez tout savoir, je soupçonne même qu’un premier roman, entièrement
conçu par un programme informatique, verra bientôt le jour, quelque part dans
les profondeurs lointaines de la blogosphère. En attendant, et sans rapport
avec ce qui précède, least but not last,
Paul-Henri Sauvage himself diffuse
maintenant certains de ses textes directement sur Apple Store !
Profitons-en…